Paparazzade sur la côte atlantique

Le monde compte plus de 350 000 km de côte dont plus de 4 600 rien qu’en France et 711 en Nouvelle-Aquitaine. Comment faire pour évaluer leurs évolutions (avancée et recul du trait de côte par exemple) et anticiper les risques d’érosion ? Le nombre de géographes étant limité, pourquoi ne pas faire participer les citoyens qui se rendent sur ces côtes … avec leur smartphone ?

C’est l’idée développée par l’Observatoire de la Côte Aquitaine et ses deux opérateurs techniques, le BRGM et l’ONF, avec le projet Littoview auquel le CATIE participe.

Littoview optimisera Coastsnap, une application lancée en Australie et basée sur la science participative. Le but est de récupérer les photos prises par tout individu sur les plages à partir de “spots” déterminés par le BRGM et l’ONF qui y auront installé des totem-supports et des panneaux explicatifs garantissant ainsi l’harmonisation des prises de vue (angle, distance, …).

L’équipe Algorithmes et Données traitera la donnée brute (la photo) pour ensuite y ajouter des couches : elle s’assurera que ces clichés sont utilisables en intégrant du machine learning pour trouver des points invariants (lampadaires, banc, phare, gros rocher). De là, découleront des coordonnées “repère”, sous forme de pixels positionnées dans un espace absolu. Cela permettra d’écarter les clichés non-conformes, de positionner correctement les images pertinentes collectées et de corriger les déformations dues aux différents appareils photos.

Les images, disposées suivant un même axe grâce aux points de repère statiques déterminés précédemment seront traitées par l’équipe projet au moyen d’algorithmes spécialisés pour observer les évolutions géomorphologiques et en faire l’analyse.

Cette démarche doit s’inscrire dans la durée et les photos seront accessibles sous la forme d’une plateforme web enrichie et consultable par le plus grand nombre.

Notre équipe Systèmes Centrés sur l’Humain, travaillera à identifier la population cible pour caractériser les usagers, et à créer des leviers de motivation afin qu’ils adhèrent au projet et y participent activement. S’appuyant sur la prédisposition des Hommes au jeu, l’une des pistes envisagées est la mise en place d’un système de ludification (gamification) qui pourrait remporter l’adhésion des utilisateurs.

Promeneurs, surfeurs, nageurs, adeptes du bronzage…tout le monde pourra être acteur de ce projet destiné à préserver et promouvoir notre belle côte atlantique.

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